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Plus discret que le burn-out qui résulte d’une surcharge de travail, le bore-out quant à lui est un terme qui désigne l’épuisement professionnel par l’ennui.
Il s’agit d’un trouble psychologique qui affecte de plus en plus de salariés. Ce mal-être est provoqué de manière générale par le manque d’épanouissement professionnel engendré par l’absence de travail. Entraînant de réels symptômes, ce syndrome ne doit pas être négligé.
Il convient donc aux employés, mais également à l’employeur de rester vigilants face aux situations pouvant déclencher un bore-out.
Le bore-out ou bore-out syndrom est une pathologie professionnelle induite par un manque de travail ou de reconnaissance. Le salarié en proie à l’ennui profond voit sa santé mentale se dégrader progressivement. A l’origine d’un syndrome dépressif allant parfois jusqu’à des idées suicidaires, le bore-out doit être pris au sérieux. Ce phénomène touche différents types de travailleurs, quelles que soient leurs qualifications ou leurs fonctions.
Les symptômes du syndrome d’épuisement professionnel s’installent progressivement. Il est important de savoir les reconnaître. Malheureusement, il est parfois difficile pour le salarié de les identifier. Parmi les signes du bore-out, on observe :
Le syndrome d’épuisement professionnel est source de dévalorisation et de découragement. Perte de confiance en soi, absence de perspective d’évolution sont responsables d’une situation difficile à supporter, entraînant insidieusement un état dépressif.
De nombreuses situations favorisent l’apparition du bore-out. Aujourd’hui, l’ennui et la perte de confiance en soi sont considérés comme de véritables risques psychosociaux. C’est pourquoi salariés et employeurs doivent les identifier afin de limiter l’installation de pathologies professionnelles. Si la cause la plus fréquente est le manque ou l’absence de travail, d’autres raisons peuvent être à l’origine d’ennui professionnel, parmi lesquelles :
Un travail inintéressant ou trop routinier peut influer sur l’état de santé moral d’un salarié. Des tâches trop répétitives participent à l’ennui au travail et peuvent devenir une véritable source d’angoisse.
Si l’absence de mission encourage le syndrome d’ennui professionnel, le manque de reconnaissance et de valorisation est également un facteur prépondérant. Perte de confiance en soi et doute sur ses compétences professionnelles favorisent le bore-out.
L'absence de formation et de perspective d’évolution sont des éléments qui peuvent provoquer chez le salarié un manque d’estime de soi profond. De la même façon, être surqualifié pour un poste attise l’ennui et nuit au bien-être du salarié.
L’isolement d’un collaborateur, le manque d’intérêt pour son travail conduisent inévitablement au mal-être de celui-ci. La « mise au placard » est d’ailleurs considérée comme une forme de harcèlement moral.
Le bore-out peut avoir de lourdes conséquences sur la vie des employés. Il est donc fondamental de débloquer cette situation. Médecine du travail, responsable des ressources humaines, collègues, sont autant d’interlocuteurs qui peuvent aider un salarié à sortir du bore-out.
Pour trouver une solution durable et pérenne, la communication entre le salarié et le dirigeant est essentielle. Exprimer son mal-être lors d’un entretien auprès de la direction doit permettre d’obtenir des propositions d’évolution.
Pour cela, le salarié doit avertir sa hiérarchie du mal-être profond causé par un poste sans intérêt. Devant une telle situation, l’employeur a l’obligation d’intervenir afin d’améliorer le confort de son salarié. Si aucune solution n’est trouvée ou que le dialogue entre responsable et salarié est rompu, la reconversion professionnelle peut s’avérer salutaire.
Lorsque le bore-out est provoqué par un manque de travail confié au salarié, l’épuisement psychologique qui en résulte constitue véritablement une atteinte à la santé et à la sécurité du salarié.
De ce fait, comme prévu par l’article L. 4121-2 du Code du travail, l’employeur est dans l’obligation de prendre les mesures qui s’imposent afin de protéger la santé mentale et physique de ces salariés. Par ailleurs, la prévention du bore-out doit faire l’objet d’une concertation globale entre employeur, salarié, représentants du personnel et médecin du travail.
Dès lors que cette obligation n’est pas respectée, l’employeur peut se voir condamné à verser des dommages et intérêts au salarié victime du bore-out afin de réparer le préjudice. D’autre part, il est important de préciser que le fait de ne pas fournir de travail à un salarié, de le priver de certaines attributions ou de lui confier des tâches inadaptées peut s’apparenter à du harcèlement moral.
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Le saviez-vous ? Lors d’une enquête conduite par l’Insee en 2013, 2 % des salariés français déclarent éprouver un ennui permanent au travail et 8 % estiment en souffrir souvent. D’autre part, cette étude révèle que les travailleurs les plus impactés par l’ennui en milieu professionnel sont salariés du secteur privé. |
Au même titre que le surmenage, le bore-out peut conduire à des effets dévastateurs pour la santé des travailleurs. L’employeur doit donc prendre les mesures de prévention nécessaires afin de limiter les risques d’ennui au travail. Pour cela de nombreuses solutions existent : entretien individuel, proposition de formation, revalorisation, etc. Si évaluer la gravité du bore-out n’est pas chose aisée, particulièrement pour le salarié, le dialogue demeure une étape essentielle vers la guérison.
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