Selon l’article L.4121-1 du code de travail, l’employeur a l’obligation de protéger la santé physique et mentale de ses salariés. Pour cela, un certain nombre d’aménagements et de mesures de prévention sont nécessaires au sein d’une entreprise. Toutefois, il n’est pas toujours aisé de prendre les bonnes décisions. Afin de vous aider dans cette démarche, voici 7 points indispensables pour garantir la sécurité au travail de vos employés.
Le responsable d’une entreprise a une obligation de résultat en matière de santé et de sécurité. Cela implique que l’environnement de travail doit être aménagé de façon à assurer la sécurité et la santé des salariés. Par conséquent, les locaux doivent être libres de tout encombrement inutile, et être maintenus dans un état d’hygiène et de propreté correct.
De plus, certains dispositifs de sécurité, tels que les défibrillateurs où les extincteurs qui équipent les locaux doivent être entretenus et contrôlés de manière régulière. Afin de respecter ses obligations, l’employeur doit fournir des efforts en ce qui concerne le chauffage, l’aération, la restauration et l’assainissement des locaux de son entreprise.
Enfin, en fonction du secteur d’activité, certaines zones dangereuses dites ATEX (zones inflammables, stock de produits chimiques, etc.) doivent être pourvues du matériel de premier secours et de lutte contre les incendies.
En matière de sécurité au travail, l’élaboration du document unique d’évaluation des risques en entreprise est une obligation pour l’employeur, dès l’embauche d’un salarié.. Le DUER vise à répertorier l’ensemble des risques potentiels liés à l’activité de chaque collaborateur. Au-delà de l’annotation des risques, des propositions d’actions de prévention doivent être ajoutées à ce document. Chaque employeur est tenu de laisser à la disposition de ses salariés le DUER mis à jour régulièrement.
Afin de proposer des conditions de travail améliorées pour vos collaborateurs, il est important de mettre en place un système de management de la sécurité et de la santé au travail (SMSST). Cette méthodologie de gestion de la performance de la sécurité au travail est basée sur des politiques de prévention, des procédures auxquelles s’ajoutent des plans d’action impliquant chaque niveau de responsabilité. Le fonctionnement du management de sécurité et santé au travail s’appuie sur une démarche collaborative au sein de l’entreprise. L’objectif est d’améliorer la performance sociale et économique de l’entreprise par une meilleure maîtrise des risques professionnels et une culture de prévention.
Autrefois dénommée visite médicale d’embauche, la visite d’information et de prévention (Vip) est obligatoire depuis le 1er janvier 2017. Cette visite concerne les salariés embauchés aussi bien en CDD qu’en CDI. Contrairement à son ancienne version, la visite d’information n’est pas systématiquement réalisée par des médecins du travail, mais peut-être effectuée par un professionnel de santé du travail. La Vip doit être prévue dans un délai de 3 mois à partir de la prise de poste du salarié.
Former les salariés régulièrement est une excellente façon de limiter les risques d’accident du travail. En effet, la prévention des risques s’inscrit dans une démarche d’amélioration à long terme. Dans ce sens, elle permet aux entreprises, et également aux salariés de s’adapter aux nouvelles réglementations ou techniques liées à leur poste de travail.
Le Code du travail oblige l’employeur à mettre en place un certain nombre de formations en matière d’hygiène et de sécurité : sauveteur secouriste du travail (SST), formation incendie, etc. D’autre part, des formations liées à la sécurité sur le poste de travail de vos collaborateurs peuvent aussi être proposées parmi lesquelles gestes et postures, l’habilitation électrique, ou encore la conduite d’engins (CACES).
Proposer un dispositif de protection contre les risques qui peuvent, le cas échéant, menacer la sécurité et la santé des salariés est une obligation légale pour l’employeur. Le cadre réglementaire encadrant la fabrication, le port, l’entretien et le contrôle des équipements de protection individuelle (EPI) est vaste (Directives européennes, articles et décrets du code du travail français, normes ISO…). De manière générale, il s’agit de vêtements de protection, de gants, de lunettes ou encore de casques antibruit par exemple. Les EPI se démarquent en 3 catégories en fonction des risques éventuels : mineurs, importants ou graves. L’employeur a obligation de fournir ces équipements à ses travailleurs et doit également en assurer leur bonne utilisation.
Tout mettre en œuvre pour limiter les risques psychosociaux est indispensable. Qualifié de mal du siècle, le burn-out est une maladie professionnelle que les employeurs ne doivent pas négliger. Surmenage, stress, perte de sens sont autant de risques professionnels auxquels l’employeur se doit d’être attentif.
L’épuisement professionnel résulte en général d’un stress chronique provoqué par une situation de surmenage. L’article L.4121-1 du code de travail précise que l’employeur doit veiller également à la santé mentale de ses collaborateurs. C’est pourquoi il est important de prendre des mesures de prévention adaptées afin d’éviter les situations à risque.
Le saviez-vous ? Selon les données de l’Assurance Maladie, 655 715 accidents du travail ont été dénombrés au cours de l’année 2019. Ce chiffre se montre en légère baisse pour l’année 2020 en raison des périodes de confinement liées à la situation sanitaire exceptionnelle, ainsi qu’à la mise en place du télétravail. Cette diminution se répercute également sur le nombre d’accidents de trajet avec une baisse de 19,7 % par rapport à 2019. |
En somme, il existe de multiples mesures de prévention utiles et indispensables à l’employeur afin d’améliorer la sécurité au travail de ses collaborateurs. Si les risques physiques sont désormais bien connus des dirigeants d’entreprises, les risques psychosociaux ne doivent pas être négligés.
Ainsi, apprendre à identifier les symptômes du burn-out ou au contraire du bore-out permet d’adapter au mieux la politique managériale d’une entreprise, par conséquent de limiter les risques d’épuisement professionnel. Le dialogue social parfois assuré grâce aux représentants du personnel est également un point important dans la prévention des risques physiques et mentaux.
Selon les secteurs, vos salariés prennent plus ou moins de risques sur leur lieu de travail. Votre mission est alors d'assurer leur protection, afin que lesdits risques soient toujours mesurés et réduits au maximum. Pour vous aider à cela, découvrez dès maintenant le Baromètre Qualité de Vie au Travail (QVCT) et évaluez la qualité de vie et les conditions de travail de vos collaborateurs à travers notre article dédié.